UNE HISTOIRE COLOREE

Publié le par Kris Peñaranda

UNE HISTOIRE COLOREEUNE HISTOIRE COLOREEUNE HISTOIRE COLOREE

Chronique presque indienne

Leçon de respect dans cette douce ville du bord de mer.

De cet après midi au temps incertain je décidais de rentabiliser mes heures de repos au lavomatic.


Patient j attendais la fin du cycle lavage de 36min pour passer à l'étape séchage.
Sur 2 machines de séchage l'une était pleine mais arrêtée.
A mon soulagement une machine restait libre et disponible.
Machine célibataire qui attendait mon linge avec l'impatience qui caractérise les 1er rendez vous.

Le cycle de lavage de ma machine indiquait 1 min restante. Je commençais à me mettre à genoux mon sac ouvert pour effectuer le transfert vers la douce machine séchante.

A ce moment une volubile femme du Sud est entrée dans le lavomatic sans esquisser un bonjour . Sa robe était aussi noire que son ombre
Et elle enfourna son linge a sécher dans la machine vierge qui attendait de recevoir mes affaires humides.


Les règles de fonctionnement des lavomatic sont universelles. La priorité du séchage est à celui qui lave son linge dans le lavomatic.
J étais victime d une injustice et d'une sorte d' irrespect du quotidien.


Je respirais un grand coup et je me rappelais que la patience est mère de toutes les vertues.
Secrètement j invoquais les forces de l univers pour indiquer mon indignement

15 min après la femme du Sud sortit son linge de la machine en poussant des grands cris.
Ses affaires étaient pigmentées de multiples petites tâches d encre.
Le client précédent avait du oublier une cartouche d encre qui sous l'action de la chaleur avait tapissé le tambour et le linge de la femme en noire. Son linge était souillé

La.femme du Sud me fit participer à son drame. J écoutais ses lamentations et ses plaintes. Elle voulait condamner le client précédent. Appeler la police. Porter plainte.

D un air résolu je m approchais de la machine qui etait restée pleine du linge déjà sec.
Je vidais la machine en posant le linge sur la machine d'à côté.
Je payais mon temps de séchage et je partis m' asseoir a l'extérieur. Remerciant les forces de l'univers d'avoir préserver mon linge d"une coloration destructrice.

La femme en noire m'avait suivi.
Elle était en colère contre la terre entière.
Elle m'affirma que j"avais de la chance. Ce n etait pas faux. J'étais vivant et optimiste.

Dans un râle, elle souffla que par respect elle n avait pas vidé l autre machine. Elle induisait quand même que j avais agis sans respect alors qu elle était d une moralité exemplaire.

Je décidais de ne pas réagir et pour mon respect personnel ne dit rien
Perdu dans mes pensées vagabondes j attendais la fin du blabla

La moralité de cette histoire est intéressante.
Beaucoup de gens parlent de respect mais c est une chose abstraite qu ils ne connaissent pas tres bien. Ils sont croyant mais pas pratiquant du respect.

L autre morale c est que cette pauvre femme aurait pu voir la vie en bleue. Couleur de l'encre incriminée.
Comme beaucoup elle préfère la voir en rose en buvant du rosé. Et parfois après, plusieurs verres de rosé elle oublie la notion du respect essentiel dont elle manque tant.

Kris Peñaranda

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